Comment digérer une autre défaite de Canadien contre une équipe plus basse dans le classement ?

C'était le souper de fête à Doris, mais au bistro où on était, ils avaient une grosse tévé qui montrait la game de Canadien contre le Maple Leafs de Toronto. J'ai donc passé la soirée à hurler ma déception pendant que les Kulemin, Grabovski et Ponikarovsky s'amusaient aux dépends du bleu-blanc-rouge. Score final: 5-2.

Comme disait le Maxim Lapierre après la partie lors de la séance de torture devant la presse, la casquette bien basse, "sac', st..., e' va être dure à digérer celle-là".

Mais comment la digérer alors en tant que fan? Ben, on pourrait commencer par écrire sur son blogue. Certains préfèrent appeler sur les lignes ouvertes, ou bien se défouler sur les forums de discussion.

Vous pouvez aussi poursuivre en écoutant les échos de vestiaire, qui prennent de plus en plus des allures de scènes de funérailles. Josh Gorges, vers la fin du vidéo, essayait tant bien que mal de rationaliser, en se détachant du contexte, comme s'il était devenu un ancien joueur qui parle des mauvaises séquences de son équipe d'autrefois. Réjean Tremblay, chroniqueur au quotidien La Presse, nous rassurait lui aussi hier matin en relativisant les choses.

Franchement, j'ai beau m'imaginer dans ma tête qu'après celle-ci, les choses iront mieux. Comment je fais? J'essaie de penser positif, du genre, oh, les joueurs ont passé un beau samedi après-midi avec leur famille et ils auront le coeur à l'ouvrage. On en gagne une facile contre Toronto, pis c'est parti pour la gloire (scénario à l'eau depuis la fin de la première période ce soir). Pour mardi qui vient, je m'imagine que Sergei Kostitsyn apportera l'étincelle qu'il avait apporté en 2007-08.

Autrement, tu peux aussi écouter le point de presse de Gainey où il dit qu'il convoquera les joueurs qui ont mal joué samedi (pour leur dire quoi? qu'ils ont mal joué et qu'ils feraient mieux de ne pas recommencer??). Tu peux aussi aller checker du côté de Guillaume Latendresse dans l'émission d'après-match, au cours duquel il s'est permis de tourner ça avec le sourire avec les Michel Bergeron et Dave Morissette qui voulaient entre Gui dire ce qu'il pense _vraiment_, à la tévé. Même quand ça va mal, vaut mieux essayer d'en rire.

Tu peux aussi aller te défouler sur Facebook. J'ai posté la nouvelle sur Sergei Kostitsyn qui revenait à Montréal après son sevrage exil à Hamilton à faire de l'autobus avec le club-école de Canadien. Je l'ai postée avec bien entendu un petit commentaire sarcastique. Ça fait du bien.

Enfin, on peut aussi se dire que notre équipe est mieux que celle qui nous a battu et qui ratera les séries probablement pour une cinquième saison de suite. Pire encore, ta blonde pourrait te laisser, ta mère pourrait mourir, et tu pourrais perdre ta job (ça risque d'arriver, à cause des coupures à annoncer ce mercredi). Bref, y'a des choses pires que ça dans la vie.

Je pourrais aussi aller en Chine, là où la photo ci-dessus a été prise. J'ai alors manqué la presque déconfiture contre le Bruins de Boston, et comment le Flyers n'a finalement fait qu'une bouchée (ou cinq) de Canadien grâce au bourreau dénommé Umberger. Là-bas, personne n'avait rien à cirer de Canadien.

(PS: Dans la catégorie « Comment rationaliser la défaite », ne manquez pas ce texte du Sportnographe intitulé Serge K : "Je suis essentiel à la pérestroïka de Canadien".)

Ou encore, la caricature à Chapleau résume bien la situation: